Cette photo ci-dessous suffirait à largement décrire l'indiscipline qui prévaut dans le trafic routier à Dakar.
Mais nous ne saurions taire l'étouffement des artères dakaroises du fait de cet animal pourtant dit intelligent, l'homme.
Parce que M. X est impatient de retrouver son bureau ou sa famille, il ne peut patienter 5 petites secondes pour permettre au chauffard qui déboule de l'autre côté, qui dispose d'ailleurs de la priorité, de tracer sa route. S'ensuivent parfois des injures et une bisbille qui fera attendre une longue de voitures avec toutes sortes "d'urgences". Calmez donc vos sirènes, ambulanciers ! Certains chercheront à se faufiler dans ce méli-mélo où une poule aurait du mal à trouver ses poussins et iront égratigner la voiture de quelqu'un qui s'est réveillé du pied gauche. Paf! une autre dispute. On attendra encore. Dans cette ambiance électrique, les marchands ambulants, les vrais ceux-là, ont soit fière banane soit contribuent à mettre de l'huile au feu. Dans ces embouteillages où tous les véhicules s'arrêtent, ces courageux trouvent le temps d'écouler leurs articles auprès des chauffards souvent solvables, mais peuvent aussi récolter de vives insanités de certains zouaves trop ulcérés de la longue attente. Décidément ! Ça devrait s'arrêter là, et ne pas commencer d'ailleurs pour les piétons qui doivent circuler eux librement. Mais en dandinant, les autres p'tits fous de la route, les motards, surgissent de nulle part. Les artères dakaroises, principalement aux heures du début et de la fin de service, nous offrent de vrais spectacles de saltimbanques ... routiers.
Dire qu'il y a un Code de la route. Mais pour qui sait le rapport du Sénégalais d'avec les lois !