Le Blog de Moka

dimanche 6 décembre 2015

LE MEGOT DE CIGARETTE (A nos valeurs perdues)

Cet anecdote que je m'en vais vous raconter est surtout pour dénoncer l'indiscipline dont font preuve maintenant des jeunes enfants à qui pourtant rien ne justifie les écarts. Egalement il y a certains faits qui tendent à disparaître et pourtant ...


Je suis né et ai grandi dans une famille très stricte, très carrée sur les bords en ce qui s'agit de l'éducation, de la tenue et de la correction des enfants. Dans mon quartier également, cette même règle était appliquée dans presque toutes les concessions ; ce qui faisait que, la proximité et le voisinage poussé aidant, tous les "grands" disposaient du droit de corriger les "petits qui déconnaient". Dans l'après-midi habituellement, il n'y avait que les grandes personnes que l'on trouvait dans la rue, les badauds se trouvaient dans les maisons pour la sieste ou pour réviser s'ils ne sont pas à l'école. On ne sortait pas! C'était la règle.
Ladite règle était appliquée chez moi plus que dans toute autre maison je crois. C'était pas loin de l'armée ici. Mais puisqu'il devait y avoir un récalcitrant pour confirmer la convention, je me chargeai de la fonction. Venait alors ce jour où, comme à mon habitude, je violais les lois.
Je devais avoir un peu plus de 10 ans. J'avais attendu que tout le monde fasse la sieste que je devais moi aussi faire, pour passer en dessus de la porte (j'étais tout chétif donc ...) et sortir pour voir les potes un petit moment. C'était pas intéressant mais c'était ma petite victoire de petit voyou. Mais dès que j'ai atterri après le saut, j'ai aperçu Babacar et les "grands" en train de faire le thé. Babacar c'était notre croquemitaine, et même des plus âgés que nous manquaient de pisser en le voyant. Alors à mon saut, on s'est regardé un instant. Il n'a pas réagi, je n'ai pas réagi. Avec mon esprit de bambin qui croyais être le plus malin du monde, je me suis dirigé vers le poteau électrique juste en face de chez moi. Babacar et les autres ne disaient toujours rien, mais en même temps je ne devais pas m'éloignais au risque de me voir casser la gueule. Je restais donc près du poteau tout sage. Mais avec l'ennui et le temps s'étirant, j'en ai oublié que je n'étais pas seul dans la ruelle. Traînait en ce moment pas loin de moi un mégot de cigarette dont je m'emparais en feignant de fumer. La frime quoi ! J'y prenais un malin plaisir et c'est dans ma pleine jouissance que je recevais une grosse baffe. Pan ! La paume de Babacar. J'étais tellement terrifié que je n'ai pas pleuré à l'instant. Je n'ai pas pleuré également ni attisé le palabre pour pas que se réveillent ma mère et mon grand-père (les généraux Lol). Mais l'ogre n'était pas prêt de me lâcher et y ajoutait des grondes. C'est alors que ma mère, entendant sûrement ma voix, sortait et était devant la scène. Je me suis consolé un moment sans en être moi-même très convaincu qu'elle allait me tirer des griffes du grand, mais quand celui-ci évoque le mégot, j'ai vécu et subi lynchage hors d'oeuvre. Le supplice a continué jusque dans ma maison, sans que personne n'intervienne à cause de ma faute et ça se comprend. Maintenant je vous épargnerai le film du lynchage car, pour paraphraser le professeur BMG, ce n'est pas risible, pas marrant du tout. LOL
Pour également vous éviter la lassitude de la lecture, je vous renvoie à constater l'indiscipline et la désobligeance des gosses dans vos quartiers et vos environnements directs pour vous convaincre de l'utilité de ce que j'appelle la correction communautaire et sortir de cette histoire la moralité. Et c'est dommage que cette "éducation", quoique méchante et déconvenante parfois, disparaisse. Et la faute paradoxalement aux parents ...

Moka

4 commentaires:

  1. haha tu n'oublieras jamais cette correction ! mais dommage que personne n'ose de nos jours corriger ces gosses et gossettes aux dérapages inestimables. chapeau man

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    1. Aah ouais. Et il est toujours là Babacar, moins percutant et plus sage. Il est père de famille maintenant Lol

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  2. Mdrr tu m'avais parlé cette histoire .
    Nous étions à la fac ce jour là entrain de "déconner" ndeyssane. Mes encouragements pour ton blog frère

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