Il apparaît comme une évidence que la décision (ou l'avis comme le préfèrent certains) rendue par le Conseil constitutionnel et le souhait exprimé par Macky Sall de la respecter ne seront pas sans conséquences dans la routine politique du Sénégal. La crédibilité et la notoriété du Président risquent d'en pâtir, et à d'autres s'offrira probablement l'occasion de grappiller quelques points de popularité.
Parmi eux, l'édile de la capitale sénégalaise. Khalifa Sall, dont le vœu de candidater à la prochaine présidentielle n'est pas déclaré mais reste un secret de Polichinelle, devient plus menaçant pour le régime avec la somme des récents événements.
La persécution récurrente qu'il subit et l'entrave à l'entreprise de sa politique municipale avaient déjà provoqué une nette sympathie des citoyens à son égard. Cet état de fait lui avait permis la quasi-razzia de toute Dakar aux Locales de 2014 sans trop suer. Ce revers n'a toutetois pas refroidi le pouvoir. Ensuite, sa finesse et sa ruse politiques, son abnégation et son dévouement à sa mission et sa courtoisie républicaine, reconnus de certains de ses rivaux, lui ont également accordé bonne place aux cœurs d'une considérante frange des populations. A ce qui précède vient s'ajouter son riche background politique qui en fait un véritable renard. M. Sall dispose en sus d'une forte machine de guerre, le Parti socialiste, sa formation politique où il bénéficie d'une certaine légitimité.
Khalifa est une sérieuse menace d'autant qu'il constitue une menace imprévisible. Comme souligné plus haut, il n'a jusque là pas déclaré sa candidature, en en laissant le soin à ses affidés et caporaux. Lui arguait qu'il ne se "déclare pas à une élection dont la date n'est pas encore fixée" ! Le Parti socialiste également a, à dessein ou pas je ne saurai affirmer, toujours eu une position clair-obscure sur la question. Et leur schéma, voici comment je le pense.
Le Parti socialiste, formation organisée et méthodique, a bien ourbi un plan. Ils ont dû penser que, par leur connaissance de l'État, qu'on en sera à cette situation. Et ne voulant courir le risque de perdre les privilèges que leur offre leur proximité avec le Président et leur appartenance à la mouvance, moyens indispensables pour la reconquête, ils se sont rangés aux positions du pouvoir. En tout cas, la frange officielle. Sur les cas Khalifa Sall aussi, celle-là souffle le chaud et le froid. On l'a vu avec la guéguerre entre le maire de Dakar et le ministre du Renouveau urbain sur la Place Protêt. A côté, des ouailles du Secrétaire général à la vie politique du PS ne ratent aucune occasion de verser du sable dans le couscous gouvernemental, décriant toute politique ou initiative du pouvoir en place. Ils déclament urbi et orbi que leur "mentor" est l'homme de la situation. Homme qui garde toujours sa mesure, même quand il a fallu défier le baobab vieillissant Ousmane Tanor Dieng. Ce dernier déclarait dernièrement qu'il adhère à là décision du Président d'aller jusqu'en 2019. Ce qui permettrait au PS de mieux s'implanter, se sucrer et peaufiner ses stratégies, sans qu'il en ait l'air jusqu'à cette date. Khalifa, en ce moment, candidat du PS, sera assez aiguisé pour se présenter pour ce à quoi il se prédestine. Pour la rupture entre le PS et le pouvoir, elle sera provoquée par la partie fidèle à Khalifa, qui sera à un moment soutenu par les caciques du parti. Et va pour un clash qui deblaye la voie à leur candidat. Des supputations, mais qui suivent une certaine cohérence... politique. Ou politicienne si vous voulez.
Tout de même, concrètement, que dites-vous, M. Khalifa Sall, maintenant que la date de la présidentielle est connue ?
Le Parti socialiste, formation organisée et méthodique, a bien ourbi un plan. Ils ont dû penser que, par leur connaissance de l'État, qu'on en sera à cette situation. Et ne voulant courir le risque de perdre les privilèges que leur offre leur proximité avec le Président et leur appartenance à la mouvance, moyens indispensables pour la reconquête, ils se sont rangés aux positions du pouvoir. En tout cas, la frange officielle. Sur les cas Khalifa Sall aussi, celle-là souffle le chaud et le froid. On l'a vu avec la guéguerre entre le maire de Dakar et le ministre du Renouveau urbain sur la Place Protêt. A côté, des ouailles du Secrétaire général à la vie politique du PS ne ratent aucune occasion de verser du sable dans le couscous gouvernemental, décriant toute politique ou initiative du pouvoir en place. Ils déclament urbi et orbi que leur "mentor" est l'homme de la situation. Homme qui garde toujours sa mesure, même quand il a fallu défier le baobab vieillissant Ousmane Tanor Dieng. Ce dernier déclarait dernièrement qu'il adhère à là décision du Président d'aller jusqu'en 2019. Ce qui permettrait au PS de mieux s'implanter, se sucrer et peaufiner ses stratégies, sans qu'il en ait l'air jusqu'à cette date. Khalifa, en ce moment, candidat du PS, sera assez aiguisé pour se présenter pour ce à quoi il se prédestine. Pour la rupture entre le PS et le pouvoir, elle sera provoquée par la partie fidèle à Khalifa, qui sera à un moment soutenu par les caciques du parti. Et va pour un clash qui deblaye la voie à leur candidat. Des supputations, mais qui suivent une certaine cohérence... politique. Ou politicienne si vous voulez.
Tout de même, concrètement, que dites-vous, M. Khalifa Sall, maintenant que la date de la présidentielle est connue ?