Le Blog de Moka

jeudi 31 mars 2016

LA FESSÉE EN ATTENDANT LA BASTONNADE !

Mansour Ndir, président du Syndicat National des Routiers du Sénégal, sur les résultats du boycott delà Transgambienne par les routiers sénégalais :


"La situation s'est normalisée au profit de l'économie du Sénégal. Toutes les dépenses, taxes et contraventions que la Gambie nous imposait, on les injecte maintenant dans notre pays. Car en contournant la Gambie pour aller en Casamance et le sud du Sénégal, on s'approvisionne dans les stations sénégalaises, on mange dans les restaurants du Sénégal,... Ce blocus n'a d'autre but que de défendre les intérêts des chauffeurs et transporteurs sénégalais. L'État gambien a pris un décret pour augmenter unilatéralement la taxe douanière par véhicule de marchandises de 60000f CFA à 400000f CFA. Il y'a aussi des arrestations arbitraires. Pour manifester donc notre désapprobation, nous avons décidé de boycotter les entrées et les sorties des postes frontaliers. Même les camions d'hydrocarbures entrant en Gambie sont frappés par ce blocus (...) La Gambie n'a pas encore souffert, nous allons l'étrangler économiquement et socialement, histoire de montrer au Pdt Jammeh que sa survie dépend du Sénégal. On nous informe que le pays est confronté à de sérieux délestages, faute de fuel. Dans les marchés, c'est la flambée des prix des produits agicoles et des denrées alimentaires futé d'apprivoisement des commerçants sénégalais. Nous ne négocierons plus car nous ne sommes plus intéressés par la transgambienne. Son beau-frère essaie de nous corrompre avec beaucoup d'argent mais il n'y arrivera pas. Nous demandons juste au gouvernement sénégalais de renforcer la sécurité de l'axe Vélingara et de réhabiliter les 27 km de route impraticables. Nous allons corriger Yaya Jammeh et réussir là où l'État a échoué sur le plan diplomatique. Nous demandons juste le Président Sall et son ministre des transports terrestres de nous soutenir."
#WaayLiiSaffNaMaDh #JammehDouDaNgeyRewantouRk

dimanche 20 mars 2016

L'ENTREPRISE DE PRESSE PASSE AU BILLARD

Et les toubibs de circonstance étaient Cheikh Thiam, DG de "Le Soleil", et Mamadou Ibra Kane, PDG du groupe Africome éditeur des quotidiens sportifs "Stades" et "Sunu Lamb". Ils sont venus opérer le grand corps malade qu'est le secteur de la presse, avec particulièrement la presse écrite, tout en dégageant cependant des perspectives. 


Pour une piqûre de rappel, M. Thiam se rappelle 1996, "période de vaches grasses", où le marché n'était occupé que par les quotidens Le Soleil, WalfAdjri et Sud Quotidien. Et le lectorat était bien présent. Mais la donne a fortement basculé avec le "rush" remarqué aujourd'hui (15 quotidiens). D'autant que le ratio de lecteurs stagne. Il caractérise l'environnement social comme un autre gap. Selon lui, le ticket d'entrée du lecteur, son instruction et sa monnaie, fait défaut. Et à côté, il y a les réseaux sociaux, la presse en ligne et les télévisions qui constituent de sérieux concurrents ; concurrence qui s'étire jusque dans le terrain de la publicité. Mamadou Ibra Kane commence lui par renseigner sur le caractère de stabilisateur social de la presse sénégalaise, sa mesure et son statut de premier tirage de la région subsaharienne. Mais, dit-il pour le déplorer, cette presse ne paie pas ses employés. Selon lui, beaucoup d'entreprises de presse sont en irrégularité et une traine avec des années d'arriérés de salaire. Sur "sa" liste de problèmes, il rajoute le non-respect des cotisations à l'IPRES, à la Caisse de sécurité sociale, de l'IPM et le manque de viabilité économique. 
Comme solution, il appelle les entreprises de presse a avoir un modèle économique. M. Cheikh Thiam, par ailleurs économiste, propose une adaptation au contexte et une innovation. Selon lui, l'État doit 3 milliards au Soleil avec les annonces et publicités des services publics. Pourtant, le quotidien vit bien avec ses ventes et le modèle qu'il s'est créé. Il parlera de sa collaboration avec Financial Times. Il appelle également à la transparence des entreprises de presse en se donnant comme exemple. Le Soleil dépose chaque année depuis sa venue à la direction ses états financiers à l'ANSD. Ce beau tableau peint par le SG de la CDEPS viendra être terni par le président de la structure suscitée, M. Kane. Sans manquer en filligrane de fustiger le fonds d'aide à la presse et d'appeler à sa suppression, il voit le succès du Soleil comme une faveur. Tout en le reconnaissant grand exemple, il fusille le quotidien national en le traitant de chouchou de l'État qui lui fait la part belle alors qu'il est SA au même titre que Africom. Cette dernière, soutient il, a le mérite de vivre de ses ventes, mais Le Soleil tient avec les pubs des services publics. Propos qui auront l'heur de courroucer M. Thiam qui réplique pour défendre sa boîte d'une éventuelle accusation de zélateur.
Ces mots provoqueront une petite passe d'armes entre les deux chefs d'entreprise, comme pour rappeler que c'est pas demain la veille que se réveillera le secteur.

dimanche 13 mars 2016

DAKAR-BAMBEY-CAYTU-DAKAR (Part1)

Sous l'initiative du Pr Bouba Diop, historien, et le PALAE (Association Panafricaine pour l'Alphabétisation et l'Education des Adultes), les étudiants du Cesti ont passé la journée du 8 mars 2016 à Bambey où ils se sont rendus à L'Université Alioune Diop et le village natal de Cheikh Anta Diop, Caytu.





L'"excursion pédagogique" commence déjà dans le bus en partance pour ce département de la région de Diourbel. Le Pr Bouba Diop, brillant historien, premier secrétaire général du Saes et enseignant depuis 30 ans à l'Ucad, nous gratifiait de temps à autre, debout devant, de ces histoires censeurs et de conseils dignes d'un sage d'Afrique. En filigrane, avec une finesse sans pareille, il nous fait l'historique de la journée internationale des droits de la femme née à Chicago avec la syndicaliste Clara Zetkin et nous parle de la nécessité d'alphabétiser et d'éduquer pour un souci sécuritaire, pour asseoir la démocratie et promouvoir le développement. Il a également convoqué l'histoire du Sénégal et de l'Afrique de par sa structure matriarcale, ses subtilités sociologiques et culturelles, ... Avec la présence des béninois, ces derniers nous ont aussi peint la culture dahoméenne dans ses moindres "compartiments".

Midi, nous arrivons à l'Université Alioune Diop de Bambey. Accueillis par les responsables de l'Université, avec à leur tête le secrétaire général de l'entité qui est ancien étudiant du Pr Bouba Diop et délégué par le recteur empêché, ceux-ci nous disent que le site aujourd'hui fleuri, avec des voies bitumées et des bâtiments trônant était jonché de pierres et était un bled en 2007 à sa création. Ce essor est sous l'impulsion du premier recteur Abdoulah Cissé qui a promu les valeurs sociales dont il a nommé par les caractéristiques les allées et bâtiments de l'Université. Nous avons également visité la Bibliothèque centrale universitaire, gérée par Mme Fama Diagne Sene, écrivaine, qui a dirigé la visite, bien dotée d'ouvrages de référence et du confort adéquat. Ensuite, nous avons fait cap sur la salle de l'Assemblée générale pour une projection de la Cellule genre de l'établissement. Les membres de la structure dirigée par Mme Seye ont fait une sensibilisation sur l'équité et l'égalité des sexes et ont dégagé en substance les perspectives de leur entité sur les plans culturels, sociaux, pédagogiques,...
L'Université Alioune Diop a ouvert ses portes et commencé ses enseignements en Mars 2007 en qualité de Centre universitaire régionale avant de passer au statut d'université en 2009. Elle comptait 2808 étudiants pour l'année académique 2014/2015 et en prévoit 3100 pour l'exercice 2015/2016. Le parrain, Alioune Diop, est un sénégalais, homme de culture et de littérature, qui a mis en place la maison d'édition Présence Africaine qui a impulsé plusieurs grands auteurs du continent. Il est sérère de Saint-Louis et fils d'imam, et s'est plus tard converti au Christianisme. Il est baptisé au nom de Jean.
Nous avons continué le voyage pour Caytu, le village natal de l'égyptologue Cheikh Anta Diop où il est également enterré. Là, nous avons discuté avec le marabout de la contée qui a retracé ses liens de parenté avec le savant sénégalais, prodigué des conseils aux jeunes que nous sommes et prié pour la délégation. Le clou !





mercredi 2 mars 2016

UNE SURPRISE QUI NE DEVRAIT PAS VRAIMENT SURPRENDRE

Alors, on continue à les croire ou pas ?!






(PHOTOS) L'AMERIQUE MEURTRIÈRE

Des images de la période de l'esclavage comme on en voit pas tous les jours. Des photographies poignantes qui nous montrent comment les esclavagistes ont été vils avec les Nègres dans les plantations. 
Les mots ne sauront assez décrire cette crasse. Vos nez sur les images ...