Le Blog de Moka

samedi 17 décembre 2016

VIDÉO : YOUSSOU NDOUR EN PERCUSSIONNISTE

On connait mieux le Youssou Ndour avec la voix de rossignol qui chante le printemps enchanteur de nos belles mœurs et l'hiver grelottant de nos viles tares.
Et là sur cette vidéo, on découvre un autre You, avec des doigts de fée, suivant les endiablées effrénées de Mbaye Dieye.
Cey Ngewël ...

dimanche 11 décembre 2016

LE PROPHETE MOUHAMED saw COMME REMÈDE DE CE MONDE MALADE


Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, porte-parole du Khalif Serigne Cheikh Tidiane Sy :
"... La violence prend de plus en plus le pas sur le dialogue. [...] Les forts s'attaquent aux faibles, les dépouillent ou les éliminent. Les gens ne se soucient plus que des biens matériels plutôt qu'à s'instruire, se former ou se valoriser. On calomnie et s'avilit. La dignité et la foi sont en déperdition.
Face à toute cette décadence, les enseignements du Prophète Mouammad (saw) et la référence à ses vertus permettront au monde de renouer avec la paix, la foi et toute forme de stabilité."
#Maouloud2016 #Tivaouane #CérémonieOfficielle

mercredi 7 décembre 2016

DANS LE CHAMP DE SON RIVAL

La ministre kényane des affaires étrangères a été le lundi 5 décembre l'invitée du Carrefour d'actualités au Cesti pour le premier numéro. La candidate à la présidence de la commission de l'Union africaine, Mme Amina Mouhamed est venue présenter devant les étudiants journalistes les axes majeurs de sa politique pour le développement africain espéré depuis près de 6 décennies.


La cheftaine de la diplomatie kényane semble faire des sujets "Genre et Jeunes" sont cheval de bataille. Le premier pour en avoir ouvert son intervention par un riche plaidoyer qui évoque l'histoire et la conjoncture. Le second pour en faire le principal levier pour l'émergence des eaux maudites de notre continent.
Selon la ministre en effet, la femme occupe une place fort importante dans l'espace africain. Outre ses rôle et statut sociaux, elle a toujours été au coeur du processus de développements dans nos pays. La preuve par elle qui a participé à l'érection de l'excellent modèle démocratique qu'est son pays.
Pour les jeunes, elle parle d'une "dette" que la première génération des politiques qui ont accompagné les États depuis le lendemain des indépendances leur doit. Sans vraiment les nommer, elle a fait état du pillage des ressources et de la mal gouvernance par la génération précitée, sources du mal-être de la jeunesse africaine. Celle qui veut présider l'organisation aux objectifs panafricains créée en 1963 consent à régler cette dette avec son élection.
Sur la politique économique, elle a évoqué les lancinantes questions du régionalisme et des frontières berlinoises qui  freinent la circulation des personnes, des biens et de l'intelligentsia. Ce regionalisme qui constitue aussi toujours un blocage dans la course à la présidence de l'UA. Pour Mme Mouhamed, il faut ouvrir les frontières et offrir de l'emploi aux jeunes. Cette perspective permettra ainsi selon elle d'endiguer plusieurs menaces qui risquent de perdre les pays africains.
Mme Amina Mouhamed était au Cesti avec le journaliste Adama Gaye, ancien étudiant de la prestigieuse école de journalisme et spécialiste de la Chine, pour parler de la situation conjoncturelle en Afrique et de sa candidature à la présidence de la commission de l'Union africaine. Élection à laquelle participe également le sénégalais Abdoulaye Bathily, dont la candidature était au même moment défendue en Somalie par le ministre sénégalais de la Culture.

dimanche 4 décembre 2016

GUDDIG MBOOYO : L'ENFER, C'EST NOUS AUSSI.

La girouette de la raison pourrait renvoyer à « une nuit de brouillard » (traduction du titre). Il s’agit bien de l’obscurité. Mais celle-ci caractérise la longue dissimulation de la vérité, l’infamie de la société sénégalaise et la nuit dans laquelle l’incident a été réglé à l’amiable pour épargner Mbooyo de la vindicte.


« Guddig Mbooyo » est un roman policier de Lamine MBAYE écrit en wolof qui raconte l’histoire d’un vol de bijoux. Larcin commis par Mbooyo et qui sera élucidé par Tijaan, policier et longtemps présumé auteur du l'infraction.


Tout en wolof
 Le livre, adapté au cinéma, serait monté en sépia pour la nostalgie des bonnes attitudes et habitudes perdues. Les scènes projetteraient le quotidien du sénégalais commun. Le scénario lui parlerait dans sa langue, du moins la plus parlée, le Wolof. Pur et recherché. Et exclusivement, ou presque. « Le livre est bien exclusivement écrit en wolof. Il est vrai qu’on trouve quelques termes qui sonnent français comme «  gowernor », « kolonel», « komiseer », etc. Mais ce sont des termes universels et conventionnels, modifiés et admis par le wolof », justifie Lamine Mbaye.  La linguiste Fatou DIAO l’appuie en parlant « d’emprunts acceptés par les académiciens wolof ». Outre l’aspect linguistique qui constitue la principale caractéristique de l’ouvrage, ce dernier revêt en effet un aspect anthropo-sociologique.
Une radiographie de la société
 « Guddig Mbooyo » opère en effet dans cet ouvrage une capture de la société sénégalaise, en ce sens qu’il analyse avec une subtile précision les charmes et tares de l’homo senegalensis. De la solidarité et la cohésion qui prévalent entre parents et voisins, à l’hypocrisie et à la corruption dans ses plus infimes formes. De la lascivité à l’ignominie de la femme.  Tout y passe. En somme, les constats d’un ancien policier qui a appris à connaître la société au gré de ses services et affectations dans cet ouvrage, descendant de « Ijjib wolof » (premier syllabaire wolof édité par l’ancien Président du Conseil en 1958 et conçu par Amadou Makhtar MBOW, Cheikh Alioune FALL, Me Abdoulaye WADE, entre autres). Pour l’ancienne force de l’ordre : « On doit comprendre à travers ce livre que le policier ne sert pas qu’à matraquer. Il doit avant tout éduquer, redresser et faire bénéficier son expérience aux jeunes générations. Le policier qui use de sa baïonnette a échoué! ».

Lamine MBAYE, lauréat du 1er prix de poésie en 1994 et en 2001, est un ancien brigadier de police municipale de 64ans. Il est intervenu aux premiers moments du conflit et est radié de la fonction publique. Il est ensuite recruté en 1989 par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Un riche parcours pour cet animateur radio d’une émission consacrée au Wolof, et qui fait de la promotion de cette langue sa passion. L'auteur nous a présentés son œuvre lors du "Ndajé ak bindkat" (NDLR: Rencontre avec un auteur), rendez-vous périodique initié par Geleem Saar, un toubab qui s'active dans la vulgarisation des langues nationales sénégalaises.