Le Blog de Moka

mercredi 11 janvier 2017

YAYA TEND LES NERFS

Le président (sortant) gambien Yaya Jammeh terrorise son monde, après l'avoir surpris un moment. Le fou de Kanilaï avait en effet câblé Adama Barrow qui se révélait le nouvel homme de Banjul, dans un show TV, pour admettre sa défaite. Au grand plaisir des dirigeants du monde libre et démocratique qui étaient à la fois médusés et surpris. Mais l'enjaillement sera de très courte durée. Hélas ...
Telle une girouette dans un super orage, Doctor Yaya opère ensuite un revirement de 720°. Il conteste les résultats des joutes électorales en pleine liesse de Sir Barrow, qui ne sait plus à quelle "institution internationale" se vouer. Jammeh confisque tout ce qui pouvait être symbole du nouveau règne de celui-là, et verse illico dans les menaces. Le premier servi, naturellement (eu égard de son paranoïa envers ce pays qu'il admire et hait), est le Sénéga. Il flingue son "frère Macky" et tente de recadrer son "père Serigne Sidy Macktar Mbacké". Un méchant coup dans l'étrier. Dans sa série de bravades, il traite "l'autre" président gambien de pastèque molle et défie la communauté internationale dont il dit ne nullement avoir peur. Les nerfs sont tendus !
Yaya Jammeh, qui ne compte pas de sitôt quitter le nid douillet dans lequel il se blottit orgueilleusement depuis 1994, ne cesse de surprendre. Après avoir rabroué Johnson Sirleaf, Buhari et leurs pairs dépêchés par la CEDEAO à Banjul, l'ancien gendarme a retourné 12 diplomates accrédités de Gambie au motif de lui avoir dit la vérité. Ce fait montre la toute-puissance qu'il détient toujours sur l'échiquier gambien. Pouvoir confirmé par les hésitations incessantes des organismes de la sous-région partagés entre le comprimé diplomatique et le sérum militaire. Après avoir avancé une incursion militaire de la CEDEAO que dirigerait l'armée sénégalaise, les chefs d'États se sont résignés durant un semi-sommet circonstanciel après l'investiture du nouveau président plagiste ghanéen Akufo-Addo à poursuivre les efforts diplomatiques.Tant pis pour les apôtres de la paix en Casamance. Oups! ...
En attendant, tout montre à croire que Yaya ne cèdera pas le strapontin présidentiel à Adama qui lui, se prête promptement et inconsciemment à de petites pitreries. Et avec la présente évolution, Buhari, Sirleaf et Kuffor, qui débarquent encore aujourd'hui 11 janvier en Gambie pour une médiation, rentreront bredouille. La Cour suprême renvoie son verdict à mai 2017, et Yaya dit attendre cette délibération pour décider du sort du plancher. Et, sécurité pour lui, Yaya aurait recruté des mercenaires libériens et sierra léonais pour parer à tout assaut. Comptons en plus d'eux, les rebelles casamançais qu'il engraisse.
Les nerfs sont vraiment tendus !

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