Le Blog de Moka

mercredi 5 avril 2017

EN ATTENDANT LA PARADE DE MACLEDJO ET DES GUEUX ...

Les plus optimistes prient et espèrent une hauteur et une retenue qui iraient calmer le jeu peu marrant annoncé pour le 7 avril. Et les plus pessimistes prévoient et craignent des affrontements qui montreront rouge et provoqueront les gaz lacrymogènes. Et pour cause.

Le mouvement activiste  Y'en a marre a décidé de relever les stores du pavillon par le biais d'une manifestation populaire contre le régime du Pdt Sall. Un sit-in prévu samedi prochain avec l'objectif de rassembler 100.000 personnes. Fadel Barro, le coordonnateur, porte les griefs : « Macky Sall n’a tenu aucune promesse. Il a fait du « Wax Waxeet ». Il a plus de ministres que Me Abdoulaye Wade. La justice est instrumentalisée. On emprisonne certains, on protège d’autres. C’est la dynastie Faye Sall qui règne ». Mais, aussitôt l'initiative annoncée, le secrétaire d'Etat à la communication Yakham Codou Néné Mbaye a sonné la controffensive. Il a lui aussi déposé une demande à la préfecture pour l'autorisation d'une manifestation aux même moment et même endroit de Y'en a marre. Il entend ainsi aussi dénoncer ces jeunes qui souffriraient des mêmes pathologies sociales (ou sociétales) et pratiqueraient les mêmes entourloupes dont ils accusent le régime républicain et son régent, ou pire. Ce qui était parti pour être une "simple manifestation citoyenne", engendrera alors une série d'invectives, de déballages et des affrontements sur météo.
La machine Y'en a marre avait observé une certaine léthargie depuis 2012, en tout cas au niveau national. Ils s'étaient plus illustrés par le soutien à d'autres mouvements citoyens africains (Balai citoyen, Falimi) et l'animation de conférences internationales sur le sujet, et à glaner des prix dans le monde. Avec son comeback, le mouvement se fidélise à son rôle d'alerte et de veille, mais aussi de subversion. Mais leur accalmie est souvent considérée par certains observateurs et détracteurs comme un "silence corrosif". D'après ceux-là, la clique de jeunes activistes était tout ce temps assez engraissée par des lobbys ainsi que le régime, assez corrompue et repue pour oser aniler la gueule. Dans ce lot de pourfendeurs, figure en bonne place le promoteur du quotidien sénégalais Libération qui fonde son initiative sur ces faits. Selon Yakham Mbaye, qui a plus ou moins personnifié le débat, Y'en a marre a reçu un moment de l'argent des tenants du régime actuel, et est aujourd'hui financé par l'opposition et des lobbys étrangers qui veulent déstabiliser le pays. Ce qu'il juge comme une injustice qu'il n'entend pas laisser faire. Après l'appel du Président de suspendre les contre manifestations de ses affidés ,qu'il aurait qualifié de "n'importe quoi", contre la marche du mouvement citoyen, l'ancien journaliste qui a troqué sa plume pour un tama de la cour affirme n'être ni visé ni concerné par l'instruction de sa majesté  et campe sur sa décision. Il clame en outre que seule une interdiction de l'autorité préfectorale pourrait le dissuader d'essaimer la Place de la Nation avec ses ouailles. Pendant ce temps, Y'en a marre s'active sérieusement dans les préparatifs de la "journée noire" qu'il promet à Macky. Tout en méprisant le sieur Mbaye que Fadel Barro qualifie de Maclédjo et que Thiat (Keurgui) croyait être une ... femme jusque peu. Ils sont d'autant plus requinqués qu'ils bénéficient du soutien de l'opposition (Rewmi et Pro Khalifa Sall particulièrement) et d'une bonne partie de la société civile. Avec tous les commentaires qui l'agrémentent...
En attendant la bravade, l'arbitrage du préfet de Dakar et la posture de la population sur la situation sont fortement guettés. Car en faisant attention aux opinions, l'on remarque bien que les populations partagent aussi bien les griefs que les répliques. Sans se décider définitivement ou clairement de la suite.

vendredi 10 mars 2017


"Avons-nous tous à ce point consenti à ce monde que celui qui s'offusque d'une aberration passe pour un crétin : "Houa ! L'autre hé, y croit encore à la justice hé, quel con, mais tout le monde sait que Chirac a tapé dans la caisse et si j'étais à sa place je ferais pareil". ? En fait, si ça se trouve, beaucoup de gens sont honnêtes parce qu'on ne leur a pas donné l'occasion d'être des voleurs".
Propos de Bruno Gaccio, "Le Guignol", à la page 25 de l'ouvrage.

Ce n'est que le point dans l'Atlas qu'on ne partage décidément ...

AIDA, MA FEMME DU 8 MARS 2017

Aida THIAO présidente de l'Amicale des étudiants de la faculté de médecine, de pharmacie et d'odontologie de l'Université Cheikh Anta Diop .  Elle s'exprime ici au #Cesti sur le thème LE LEADERSHIP FÉMININ : ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES dans le cadre de la #JournéeMondialeDeLaFemme.
 En voilà une jeune dame que j'admire pour ce qu'elle est, ce qu'elle a et ce qu'elle en a.
Voilà une étudiante, dirigeante d'Amicale d'étudiants à l'Ucad (la seule d'ailleurs) qui s'exprime super bien en français (chose rare comme l'émeraude sur le chevet du badoola), un tantinet drôle, fort charismatique, qui tient en haleine son auditoire et qui est pour tout le moins INTELLIGENTE, OUTILLÉE ET (j'en suis sûre) COMPÉTENTE. Tenez, elle a 25 ans, est mariée et a un enfant. En plus !
Elle a gagné graaave mon estime celle-là !.
Elle vous offre l'exemple en raclée à vous autres "mecs leaders" qui ne savez pas en placer et qui n'avez pas un brin dans la tronche. Des gens qui n'ont que l'injure à la bouche et la "force à vendre".
Des jeunes femmes comme j'en aime la Aïda. Des leaders d'étudiants comme j'aime en voir. <3
#cestmob

mercredi 8 mars 2017

LA CAISSE D'AVANCE, UNE INFRACTION "NORMÉE" ET "LÉGITIMÉE".

Senghor avait "institué" la caisse d'avance en son temps suite aux plaintes d'élus locaux pressés par les demandes de soutiens de militants et autres administrés (cas sociaux plus généralement). C'était à l'époque où Dr Samba Gueye était maire de Dakar. Ces aides étaient également pour appuyer des maires de commune.

Le premier président de la République sénégalaise avait accédé à la requête et de suite demandé à l'édile d'inscrire ces FONDS POLITIQUES sur la Rubrique : DÉPENSES DIVERSES et de ne rendre compte que devant sa seule personne. Et plus tard devant le ministre de l'intérieur ou le ministre chargé des collectivités locales ou de la Décentralisation (tutelle des mairies).
Ces fonds sont remis au maire par le Receveur Percepteur Municipal (RPM) : celui-là n'a cependant pas à rendre compte à cet ACP mais au Président ou au ministre. Une violation instituée en filigrane. Et qui n'a pas commencé en 2009 ...
Pour illustration, est ci-devant reproduit in extenso le témoignage d'un ancien ministre socialiste sur ces fonds. Témoignage tiré d'un article de Mamadou Oumar Ndiaye du numéro 636 du quotidien Le Témoin (Vendredi 3 Dimanche 5 mars 2017) :
"Une fois par mois, le maire venait me voir. il me disait comment il avait utilisé les fonds qu'il avait reçus précédemment mais en réalité, je le savais. Puis je lui communiquais à mon tour tous les noms que le Président souhaitait aider -car à l'époque les fonds politiques ne se chiffraient pas en dizaines de milliards comme maintenant-, le maire me remettait ensuite lui-même sa propre liste et j'en profitais moi aussi pour glisser une dizaine de noms et c'était terminé, la justification s'arrêtait à cela car tout le monde savait que c'étaient des fonds politiques. Pas besoin de factures et autres reçus. Et même des fonds secrets car, dans la liste, pour une bonne par il y'avait des agents de renseignements, y compris ceux d'entre eux officiant dans des cours maraboutiques, des indicateurs de la Police, des infiltrés dans les mouvements étudiant et lycéen voire dans les partis politiques, etc. En observant à chaque fois la liste, j'avais une idée de l'efficacité redoutable avec laquelle l'État a maillé tous les secteurs de ce pays. En même peur".
On peut ainsi légitimement penser au détournement de deniers publics, mais tout de même une "infraction légale et encadrée". Ceci n'est toutefois pas propre à Khalifa Sall qui n'a fait que perpétuer une tradition, certes, infecte. Un élu local de la Majorité présidentielle affirme dans le même papier que lui-même bénéficie de ces fonds et sur la base de ce "délit", eux tous seraient écroués s'ils recevaient les Inspections Générales D'États  dans leurs services pour vérifications.

Notons, in fine, que les IGE ont fouillé dans les poubelles de l'Hôtel de ville de Dakar et n'ont trouvé à souligner comme faute que la caisse d'avance, dont le principe est expliqué. A croire que ...

mercredi 22 février 2017

"LA CRÉDIBILITÉ DU CONSEIL MUNICIPAL CONVOQUÉE"

Barthélémy Toye Dias se prononce, devant le Palais de justice Lat Dior de Dakar, sur l'affaire Khalifa Sall. Ce dernier, édile de Dakar et secrétaire général à la vie politique du Parti socialiste, est convoqué dans le temple de Thémis suite à des accusations pour malversations concernant la caisse d'avance de la mairie de la capitale. Dias fils, dont le chapitre des déboires judiciaires vient de clore, dégaine de nouveau sa carabine. Cette fois-ci pour défendre "l'intouchable" ...

Je souhaite dire ici que ce n’est pas la gestion du maire qui est convoquée, mais la crédibilité du conseil qui a voté le budget, dont les fonds sont confiés  à un fonds dérogatoire, pour faire face à l’aspect social pour un montant de 30 millions de francs CFA.
Tous les sénégalais savent que le Président bénéficie d’une caisse noire, ainsi que le Président de l’Assemblée nationale, ou du CESE soumis à un régime dérogatoire. 
Et je voudrais dire que Khalifa Sall et ses prédécesseurs bénéficient de 30 millions par mois, ce qui fait un total de 360 millions par an. Je rappelle que la population dakaroise est de 3 millions, si on multiplie cette population de 3 millions par 5, ce sera 15 millions habitants, c’est ce que dirige le Président Sall. Si on devait prendre les 360 millions que l’on multiplie par 5 nous en serons à 1,5 milliard de fonds soumis  à un régime dérogatoire. Macky Sall bénéficie de plus de 7 milliards de fonds soumis un régime dérogatoire et cela  a été voté par l’Assemblée nationale.

jeudi 16 février 2017

AFFAIRE BARTHELEMY DIAS : L'EPILOGUE ?

SAMIR AMIN : "L'AFRIQUE TRÈS MAL INTÉGRÉE"

Pr Samir Amin, économiste, était invité à débattre au #Cesti de la situation et des défis de l'Afrique dans le monde, notamment dans la sphère économique. Cet illustre savant égyptien, né de de parents médecins, a procédé brillamment à une chirurgie de l'Afrique, grand corps malade des perfusions perfides des puissances capitalistes. 

Pr Samir Amin est de cette race d'intellectuels qui ne gobent pas tous les "délices" d'Outre-Manche. Très critique, il sait dénicher des arguments très fournis pour contrecarrer les desseins endoctrinaires des néo-colonialistes  importateurs de fait de la mondialisation inavouée. Cette dernière que l'altermondialiste décrivait déjà en 1955 comme un système d'ajustements structurels permanents des plus forts sur les plus faibles.

La vision décalée de l'économiste émérite le met encore en marge des commentaires de néophytes qui veuillent que nos pays africains s'extraient coûte que coûte de la zone falote CFA, pilleuse de nos économies déjà moribondes. Lui pense qu'il faut être préventif et penser les politiques alternatives plutôt que d'aller dans la précipitation. Il soutient qu'il ne suffit toujours pas de sortir d'un guêpier pour être à l'aise. Le Nigeria, aussi puissant sur bien des plans, vacille tout de même avec son Naira; là où Cap-Vert, macro-Etat, se débrouille plutôt très bien avec son Escudo.
Le professeur égyptien, qui a enseigné dans les années 1950 à l'Ucad, alors Université de Dakar détachée de celle de Bordeaux,  estime que l'Afrique n'est pas marginalisée du système économique mondial. Tout au contraire, elle est l'une des premières intégrées (XVIè siècle, traite négrière) et des plus intégrées (Investissements et exploitations étrangers). Mais le hic, selon lui, c'est que le continent y est très mal intégré. De plus, aucune partie du monde n'a les portes aussi grandement ouvertes. Et ce n'est que chimère qui y est exposée. Ce que certains États africains (Maroc, Afsud, Nigeria, etc.) pensent être une industrialisation n'est en réalité qu'une constellation d'établissements industriels. La nuance valse sur le fil. En sus, des économies périphériques (Chine, Brix, Brésil) sont aussi greffées dans le système ès qualité de fournisseurs d'usines. Donc elles-mêmes exploitées. Ceci pour dire signifier que le bout est tenu par les géants de l'Occident qui, de mèche avec les institutions de Bretton Woods et les ONG, brandissent une mensongère aide au développement. Pour se foutre royalement du monde, conclut Samir Amin.


mercredi 15 février 2017

BBC ET CESTI POUR SITUER L'AFRIQUE DANS LES MEDIAS.

A l'occasion de la #JournéeMondialeDeLaRadio, le Cesti a reçu MM. Tariq Kafaala,Salomon et Mamadou Moussa Bâ de  BBC Afrique pour un débat sur la place de l'Afrique dans les médias internationaux.
Un échange riche par son interactivité et la densité des interventions ; aussi bien de la tribune que des étudiants cestiens.
A vivre par les tweets ...
















jeudi 9 février 2017

KABIROU MBODJ : LA NOUVELLE COQUELUCHE.


Ces dernières 48 heures, il n'y en a que pour un prénom et un nom sur les lèvres des Sénégalais : Kabirou Mbodj. Le propriétaire du réseau de transfert d'argent Wari a réussi la prouesse de racheter l'opérateur téléphonique Tigo Sénégal de la multinationale Millicom. Le fait d'arme a réussi a provoqué un fol élan "patriotiste" de la part des internautes sénégalais. L'homo Senegalensis qu'on a longtemps taxé d'extraverti a de suite et de concert adopté cette fibre yankee qui prône l'exclusive préférence nationale. Presque tous annoncent de migrer vers le Tigo de Kabirou, à qui on ne cesse de tarir d'éloge. D'autres, dans un élan fort provocateur, soldent quelques comptes avec l'historique  Orange. Du Dieu bénisse Kabirou et nul étranger d'Outre-Manche quoi !




Si Kabirou Mbodj était jusque récemment peu connu dans le bataillon des redoutables magna sénégalais du business, il bénéficiait cependant d'une bonne adresse dans le milieu des fous du cash flow. Si également les médias traditionnels ne projettent pas assez sa face racée de grand investisseur, à cause peut-être de la légendaire discrétion des Cresus, il n'est pas pour autant aussi taiseux comme veuille le peindre la nouvelle clameur circonstancielle à sa trousse. Il n'a pas manqué de dégager quelques pistes prospectives de ses objectifs dans certains médias étrangers ou internationaux.



Aujourd'hui, cet investisseur qui pense Sénégal et Afrique permettra, comme l'espère ses compatriotes, donner une marque authentique à l'opérateur Tigo (en attendant le nouveau nom?) et à l'espace des télécommunications sénégalais.

DU TERRORISME FREELANCE !

Eh eh ...

dimanche 29 janvier 2017

SAINT-LOUIS LA BELLE !

Saint-Louis la belle. Saint-Louis la mythique. Saint-Louis la charmante. Saint-Louis la condescendante. Saint-Louis la pieuse. 
Elle ne manque pas de qualificatifs cette ville. Archipel partiel tricentenaire, cette région située au nord du Sénégal à 270km de Dakar la capitale, s'est toujours voulue hors norme. Au point de voir ses populations taxées renégates, ses signares vues autrement que le statut qui leur est avancé, en plus de voir ses hommes estampillés gauchement nonchalants. Là où à côté, le dernier des aliénés ne se frottera jamais aux pêcheurs qui longent la Langue de barbarie (Guet Ndar, Santhiaba, Goxu Mbacc). Ceux-là, peut-être que Maam Coumba Bang les pompent comme elle protège l'ancienne capitale sénégalaise. Ndar, l'autre nom de cette ville qui a connu diverses fortunes et civilisations, reste cet endroit très accueillant et duquel on ne veut plus rentrer dès qu'on y dépose baluchons. Ville où traverser son pont Faidherbe reste ce mixage d'exotisme et de charme du Septentrion. Un lieu riche par son histoire et ses architectures hors du commun. Ville où les femmes ont ce "p'tit truc" qui éveillerait les sens du curé et ferait rater à l'imam son Jum'mah. Les vieux dandys et bonshommes épicuriens vous passent aussi le salam. Ndar, là aussi où l'hospitalité et la religion occupent encore originalement leurs places, dans la parfaite jonction de l'orthodoxie et du contexte. N'est-ce pas là où Penda Mbaye a fomenté son Ceebu djeun et que trône sur Roûme la Grande Mosquée avec la cloche sur le minaret dans le paisible Lodo. Maodo aussi y a sa Zawiya et Bamba ses deux Raka'a. Ndar, la ville également qui planque le pétrole du pays, objet de toutes les convoitises. Leur condescendance n'est peut-être pas vraiment usurpée ces Ndar-Ndar.
PS: Photo d'illustration en Thinglink. Avec des informations sur les quartiers de Saint-Louis, sur les points rouges.

FIERS MALGRÉ TOUT 👌

Ils sont fiers de leurs lions. Fiers du travail abattu jusqu'ici. Fiers des belles séquences qu'ils nous offrent. Le beau jeu est là, la belle dynamique de groupe aussi. Les buts aussi répondaient ; seulement pour le #SENCAM, ils ont snobé parce que régnait sur notre indicatif le réseau de l'horrible coup de malchance. Ndeysann !
Dans les réactions à chaud, les sénégalais n'ont pas manqué à leur réputation de "omni-experts". Tout de même, après s'être débarbouillés, je n'entends jusque là pas qui en demandent le limogeage du coach Aliou Cissé ou que tel ou tel joueur s'éclipse. On a reconnu le mauvais jour de Moussa Sow et la combativité quoique infructueuse de Mame Birame Diouf. Encouragé la beauté de jeu de Diao Baldé et (presque) pardonné à Sadio Mané. Tous ont également vu la hargne de Kara Mbodj, l'engagement de Kalidou Koulibaly, la combativité de Sidy Gassama et l'autorité de Cheikhou Kouyaté. Des faits qui augurent de meilleurs lendemains. On les souhaite dans tous les cas. 
Ce groupe est à préserver et à consolider. Son esprit est clean et sa moyenne d'âge lui permet une sidérurgie incassable pour bien des années. Le coach, en réel meneur d'hommes, gère ses poulains et semble maîtriser les angles.
Le match #SENCAM a consacré et prouvé la réconciliation d'un peuple avec une équipe qu'il a longtemps désapprouvée ou/et de qui il a longtemps douté, précisément au lendemain de l'épopée des Lions de 2002. Mais l'équipe a reconquit les cœurs, et le 12ème est réarmé de ses instruments et de son cœur de lion. Pour la conquête du continent. Pour le moment ...

jeudi 26 janvier 2017

VIDEO : #CESTMOB, LA e-REVOLUTION.

Le marché est beaucoup investi par la viande pourrie et les bouchers non qualifiés. Il n'est donc pas surprenant que le produit provoque indigestion et dysenterie. Si vous voulez de la bonne viande, contactez le bon boucher. Et les bons bouchers, passés à bonne école, vous viennent avec de la bonne viande, et de la bonne épice en rab. 
Le billet vous accueille au pied du complexe. La vidéo, réalisée par Elimane Ndao, un des excellents et légitimes bouchers, vous en présente les choix, la qualité, et même les menus et recettes qui peuvent s'y adjoindre. En chef.
Et vous noterez que du halal au bacon, tout y passe !
Bonne digestion. #Cestmob

mercredi 25 janvier 2017

CHEIKH ANTA DIOP, PREUVE QUE LE NOIR N'EST PAS OBSCUR ET VIDE (Part 1)

Les bruits lugubres de la sirène mis en sous impression au début du film Kemtiyu illustrent en intention la perte de l'homme au chapitre bien singulier. Mais ils peuvent être aussi perçus comme le haro sur un tableau obscur qui avait tout pour être rose. Cela parce que l'on aura décidément pas bénéficié de l'immense œuvre Cheikh Anta Diop ; angle du réalisateur Ousmane William Mbaye.
L'inénarrable artiste Joe Ouakam soutient d'ailleurs que "toute l'Afrique perd et rate le coche" avec la disparition de l'égyptologue émérite. Tout est sciences, raison et preuves tangibles chez l'auteur de Nations nègres et Cultures, docteur ès Lettres qui a subi des formations en chimie, en philosophie, en mathématiques, et dont la grande maîtrise en Histoire n'est plus à démontrer. Ce rationalisme qui le pousse à affirmer que les "religions antérieures (judaïsme, christianisme et islam)" ont copié le modèle du Jugement dernier inscrit dans les Livres du Livre des morts d'Osiris. Curieuse conclusion pour un campagnard né dans la lointaine bourgade de Caytu à 150km de Dakar (Bambey, Diourbel) et grandi dans de grands foyers religieux qui plus sont mourides (Kër Maam Cheikh Anta Mbacké borom gaawane et Kër Baay Daal de Diourbel). Ses réflexions, souvent perçues comme a-religieuses, n'étaient que pour (encore) légitimer et vérifier son éternelle assertion : l'antériorité de la race noire et son affirmation. Déjà étudiant, son engagement le mène dans les premiers rangs des manifestations à Paris en faveur de la cause noire et des droits humains en général. Il organise également dans la capitale française des cours forains de mathématiques en Wolof. Cette rigueur scientifique et cette conviction rationaliste est aussi notable à la présentation de sa fameuse thèse à Sorbonne qui a duré 7 heures et où Cheikh Anta Diop a opéré un examen et une analyse profonds de ce qu'il considère comme les réels problèmes de l'Africain, du Nègre. Cette thèse qui finalement était sanctionnée d'une mention honorable, qui le privait ainsi d'enseigner à l'Université. Le Pr Assane Seck estime que c'était une "mesure" qui consistait à freiner des idées qui aideront au réveil de l'homme soumis et aliéné. Dr Dialo Diop affirme avoir lu dans le rapport des auditeurs de la thèse qu'"il ne faut pas laisser cette thèse être enseignée dans nos colonies". (A suivre)

(AUDIO) CPT (er) MAMADOU NIANG : "LA PAIX VAUT MIEUX QUE LA GLOIRE D'UN HOMME"

Dans cet entretien audio, le Capitaine Mamadou NIANG, parachutiste à la retraite à l'armée française avant l'indépendance et l'armée sénégalaise après celle-là, nous sert ses commentaires avisés sur la situation en Gambie. Il commente notamment ce qui a été la probable option d'une intervention militaire par la CEDEAO.
Notons que l'interview date avant le renoncement et le départ (forcé?) en exil de Yaya Jammeh en Guinée Equatoriale.
A bâtons rompus avec Mon capitaine. Garde à vous !


samedi 21 janvier 2017

UN OUF DE PEU DE SOULAGEMENT.

Gloire à Allah. Alhamdoulilah. Tout ne s'est pas très bien passé avec les nombreux et désagréables balbutiements qui ont émaillé le processus, mais l'essentiel a été fait et les apparences sauvegardées. Il n'y a pas eu d'effusion de sang et l'intégrité territoriale de la Gambie a été préservée. Cependant, l'adage populaire qui affirme que la fin justifie les moyens aura très niaisement sa place sur le plat, car ce n'est pas vraiment fini.
 Adama Barrow a été investi et Yaya Jammeh a accepté de se retirer. Certes. Mais il reste que le Pdt Barrow ne dispose pas totalement encore de la dégaine d'un leader charismatique, nécessaire en ces moments transitoires troubles. Sa constante recherche de parrainages pose décidément un réel problème. Ensuite, il serait grotesque de conclure que Yaya Jammeh va jouir du statut du touriste pas encombrant, taiseux et très choyé. Idi amin Dada avait créé la surprise, à tout bord d'ailleurs, mais soit. Les cellules dormantes de Yaya Jammeh sont toujours là; encore qu'elles trouvent le sommeil. Son désistement est né du désespoir. Les négociations ont été menées par des personnalités qui soit partagent les excentricités de Yaya, soit les perspectives ignobles et iniques de Jammeh. Elles ont partagées la planche de sous l'arbre à palabres avec lui, et l'une lui a offert gîte. Rien qui polisse le dessin, notamment celui du Sénégal. 
Jammeh est parti. Mais les équations des troupes qui lui ont juré fidélité, des disciples de Bob Denard qu'il avait enrôlés et des irrédentistes casamançais qu'il était supposé engraisser restent encore pas résolues. Et la Guinée est tellement proche ...

jeudi 12 janvier 2017

Vidéo : RTS1, LA FINE REVOLUTION.

La chaine nationale sénégalaise, promptement critiquée et vulgairement caricaturée Rien Tous les Soirs, change élégamment la donne. Cela avec l'édition Le Journal de la CAN, présentée avec la belle banane et la préstance inégalable de Sarah Louyah. On note de beaux reportages avec de bons plans et d'intéressants focus sur les acteurs de ce grand rendez-vous continental. Cette émission rencontre logiquement l'adhésion populaire, avec les férus du foot notamment qui s'en délectent sans modération. Un tour sur les réseaux sociaux peut en édifier. Du lourd.

Savourez ce numéro.

30 NOUVELLES MAINS POUR APPLAUDIR 👏🏿

L'Assemblée nationale vient de passer de 150 à 165 députés, au gré de la bénédiction (?!) du peuple via le référendum de mars 2016. Ces 15 nouveaux députés siègeront à l'hémicycle au compte de la diaspora sénégalaise à partir de la prochaine législature. 30 nouveaux yeux pour dormir par moments, 30 mains pour applaudir par d'autres.
Ce réaménagement du Bourbon sénégalais vient prouver une fois de plus, si besoin en est encore, le vacillement permanent de nos institutions républicaines. Bien que l'on soit dans un régime où prévaut en principe la séparation des pouvoirs, chaque président élu maquille ou démaquille ces symboles à son gré. Ces modifications répondent très souvent (soyons élégants pour ne pas dire toujours) aux calculs purement politiciens. La satisfaction de cette clientèle politique estampillée Majorité qui doit s'empiffrer le bide avant de plonger dans les méandres de l'Opposition. Tenez, pour cette adaption de David et Goliath, l'argumentation tient toujours selon le côté où l'on se penche.
L'impertinent Cissé Lô assène que les opposants, libéraux particulièrement, ne doivent pas rouspéter car ils avaient augmenter eux aussi le nombre de députés quand ils étaient au pouvoir. Aujourd'hui dit-il, la roue a tourné et l'opposition doit se taire car il est minoritaire. Avec ces réflexions, pas difficile de trouver le demi-deputé des 16,5 membres nécessaires à la constitution d'un groupe parlementaire. Ensuite, Moustapha Cissé Lô est un goujat et un inélégant personnage, mais il nous montre tout de même la vérité. Il est moins diplomatique et plus cru sur les calculs et combines mesquins de ses partenaires. Et sa sotte indiscrétion montre au grand jour leur despotisme inavoué caché derrière le rideau rouge. En effet, son chef veut montrer sa gratitude à cette diaspora qui l'a gracieusement aidé à traverser le désert en pickup climatisé, et aux sièges moelleux, avec des arrêts fréquents sur de doux oasis. Quid du peuple ? Ils ont déjà voté Oui au referendum eux. Et l'opposition ? Ils comptent pour du beurre cette clique. De toute façon, toujours cyniquement inspirée, elle dira juste son désaccord dans des termes techniques et recherchés. Et le cirque continuera jusqu'aux élections où les saltimbanques qui la composent se rueront pour bénéficier de ces 15 nouveaux sièges.
L'Assemblée nationale est la chambre du peuple. Là où la voix des populations doit être reprise et ses soucis défendus. Mais on aura remarqué que leurs pirouettes ne concernent pas forcément la plèbe et la populace. Ces députés nieront en brandissant un mandat électif, dont le procédé et le processus restent d'ailleurs très peu légitimes. Mais mais qui est dupe ?

Toujours est-il que le président lui aura plus de pions pour passer ses lois comme lettre à la poste, et plus de mains pour applaudir ses louanges énoncés par sa majorité et ses ministres. Et le Val du peuple admet aussi plus de dormeurs qui n'auront que trop peu à s'en faire de ses soucis. Mais ne pleurnichons pas pour autant. Là où le chef a admis 10% d'augmentation des députés, il a réduit de 10% le prix de la facture de l'électricité. Même s'il y aura plus de voitures, plus de bons de carburants, plus de frais de missions, et peut-être aussi l'admission du Skype à l'hémicycle.

mercredi 11 janvier 2017

YAYA TEND LES NERFS

Le président (sortant) gambien Yaya Jammeh terrorise son monde, après l'avoir surpris un moment. Le fou de Kanilaï avait en effet câblé Adama Barrow qui se révélait le nouvel homme de Banjul, dans un show TV, pour admettre sa défaite. Au grand plaisir des dirigeants du monde libre et démocratique qui étaient à la fois médusés et surpris. Mais l'enjaillement sera de très courte durée. Hélas ...
Telle une girouette dans un super orage, Doctor Yaya opère ensuite un revirement de 720°. Il conteste les résultats des joutes électorales en pleine liesse de Sir Barrow, qui ne sait plus à quelle "institution internationale" se vouer. Jammeh confisque tout ce qui pouvait être symbole du nouveau règne de celui-là, et verse illico dans les menaces. Le premier servi, naturellement (eu égard de son paranoïa envers ce pays qu'il admire et hait), est le Sénéga. Il flingue son "frère Macky" et tente de recadrer son "père Serigne Sidy Macktar Mbacké". Un méchant coup dans l'étrier. Dans sa série de bravades, il traite "l'autre" président gambien de pastèque molle et défie la communauté internationale dont il dit ne nullement avoir peur. Les nerfs sont tendus !
Yaya Jammeh, qui ne compte pas de sitôt quitter le nid douillet dans lequel il se blottit orgueilleusement depuis 1994, ne cesse de surprendre. Après avoir rabroué Johnson Sirleaf, Buhari et leurs pairs dépêchés par la CEDEAO à Banjul, l'ancien gendarme a retourné 12 diplomates accrédités de Gambie au motif de lui avoir dit la vérité. Ce fait montre la toute-puissance qu'il détient toujours sur l'échiquier gambien. Pouvoir confirmé par les hésitations incessantes des organismes de la sous-région partagés entre le comprimé diplomatique et le sérum militaire. Après avoir avancé une incursion militaire de la CEDEAO que dirigerait l'armée sénégalaise, les chefs d'États se sont résignés durant un semi-sommet circonstanciel après l'investiture du nouveau président plagiste ghanéen Akufo-Addo à poursuivre les efforts diplomatiques.Tant pis pour les apôtres de la paix en Casamance. Oups! ...
En attendant, tout montre à croire que Yaya ne cèdera pas le strapontin présidentiel à Adama qui lui, se prête promptement et inconsciemment à de petites pitreries. Et avec la présente évolution, Buhari, Sirleaf et Kuffor, qui débarquent encore aujourd'hui 11 janvier en Gambie pour une médiation, rentreront bredouille. La Cour suprême renvoie son verdict à mai 2017, et Yaya dit attendre cette délibération pour décider du sort du plancher. Et, sécurité pour lui, Yaya aurait recruté des mercenaires libériens et sierra léonais pour parer à tout assaut. Comptons en plus d'eux, les rebelles casamançais qu'il engraisse.
Les nerfs sont vraiment tendus !